Deutsche Tageszeitung - Budget de la sécu: "pas d'autre horizon" que de le voter, dit le gouvernement

Budget de la sécu: "pas d'autre horizon" que de le voter, dit le gouvernement


Budget de la sécu: "pas d'autre horizon" que de le voter, dit le gouvernement
Budget de la sécu: "pas d'autre horizon" que de le voter, dit le gouvernement / Photo: © AFP/Archives

Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, Laurent Panifous, a estimé vendredi qu'il n'y avait "pas d'autre horizon" que d'avoir "un budget de la Sécurité sociale qui soit voté mardi", évoquant "un moment de grande gravité".

Taille du texte:

"On peut trébucher à chaque instant et c'est pour ça que c'est un moment de grande gravité. C'est pour ça que le Premier ministre lui-même vient au banc et y passe des heures", a déclaré le ministre sur Franceinfo, à propos du texte actuellement examiné en deuxième lecture, dont l'adoption s'annonce périlleuse, à commencer par le volet recettes vendredi.

Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, qui refuse d'employer le 49.3 pour imposer l'adoption du texte sans vote, comme il l'a promis au début de son parcours parlementaire, a annulé plusieurs rendez-vous jeudi pour consacrer sa journée au dossier.

Interrogé sur la possibilité que le budget de la Sécu soit rejeté par l'Assemblée, Laurent Panifous a regretté "une petite musique que nous entendons depuis maintenant quelques jours qui est de dire +finalement, ne pas voter le budget de la Sécurité sociale, c'est pas si grave+".

"Qu'est-ce qui aura changé en janvier, février ou mars ? Quelles seraient les concessions supplémentaires qui pourraient être faites sans faire craquer un côté ou l'autre de l'hémicycle ?" a fustigé Laurent Panifous, à l'adresse des anciens Premiers ministres Édouard Philippe (Horizons) et Michel Barnier (LR), qui estiment à ce stade ne pas pouvoir voter le texte, alors même que leur camp appartient au gouvernement.

"Il y a des gens qui veulent trouver des solutions, à condition qu'on les écoute, à condition qu'on cherche des compromis, parfois du côté droit, parfois du côté gauche", a poursuivi l'ancien président du groupe indépendant Liot, qui reconnaît que "c'est pour ça que c'est un exercice difficile, c'est pour ça que nous ne sommes sûrs de rien".

Le ministre a tenu à rappeler la complexité de la procédure en cas de rejet vendredi sur la partie recettes ou mardi sur le texte entier, car il "partirait au Sénat, et la seule issue possible, qui paraît hautement improbable, serait que le texte du Sénat et celui de l'Assemblée soient identiques". Il a ainsi estimé que "l'on pourrait considérer que nous n'aurions pas de budget de la Sécurité sociale".

(O.Zhukova--DTZ)