Deutsche Tageszeitung - Pensions alimentaires : des associations féministes dénoncent une "injustice fiscale criante"

Pensions alimentaires : des associations féministes dénoncent une "injustice fiscale criante"


Pensions alimentaires : des associations féministes dénoncent une "injustice fiscale criante"
Pensions alimentaires : des associations féministes dénoncent une "injustice fiscale criante" / Photo: © AFP/Archives

Des associations féministes ont exhorté mercredi, à la veille de la fin de la période de déclarations des revenus 2024, à défiscaliser les pensions alimentaires, jugeant que la situation actuelle constituait une "injustice fiscale criante" pour les femmes.

Taille du texte:

Mise en place après un divorce ou une séparation, la pension alimentaire est une contribution financière versée par l'un des parents à l'autre pour participer aux frais liés à "l'entretien et à l'éducation de l'enfant" (nourriture, vêtements, transport, frais de logement, loisirs, cantine...).

Cette pension, considérée comme un transfert de revenus, est ajoutée aux ressources du parent ayant la garde de l'enfant à titre principal - et à l'inverse déduite des ressources de l'autre parent - pour le calcul de l'impôt sur le revenu.

Elle est également prise en compte dans les barèmes des prestations sociales (RSA, prime d'activité, prestations familiales et aides au logement).

Ce système se fait aux dépens des femmes qui représentent plus de 90% des quelque 900.000 parents percevant une pension alimentaire chaque année, dénoncent une dizaine d'associations féministes (Fondation des femmes, Osez le féminisme, la Fédération nationale des centres d'information sur les droits des femmes et des familles...), qui ont lancé une pétition réclamant une révision de cette fiscalité.

"Défiscaliser les pensions est une mesure de justice", souligne la Fondation des femmes dans un communiqué. Il s'agit d'"une mesure simple, compréhensible et attendue, qui allégerait la charge financière des mères, éviterait les erreurs de déclaration, et reconnaîtrait enfin que cette somme appartient à l’enfant."

Un amendement socialiste, visant à défiscaliser la pension alimentaire reçue par le parent ayant la garde de l'enfant et à supprimer l'avantage fiscal dont bénéficie celui qui la verse, avait été approuvé en octobre 2024 par les députés sous le gouvernement Barnier mais n'avait pas été retenu dans le budget final pour 2025 voté sous le gouvernement Bayrou.

"Cette avancée avait suscité un réel espoir pour les familles monoparentales qui ne doit pas rester lettre morte, il est temps de rouvrir la discussion", estime la Fondation des femmes.

(N.Loginovsky--DTZ)

En vedette

Yvelines: la fin des chalets flottants confirmée par le tribunal administratif

Les occupants des chalets flottants de l'étang de la Galiotte à Carrières-sous-Poissy (Yvelines) vont devoir quitter leurs logements avant la fin de l'année, a décidé jeudi le tribunal administratif de Versailles, donnant raison au conseil départemental.

Violences au Kenya: l'exécutif affirme avoir "déjoué un coup d'Etat", l'ONU demande des enquêtes "transparentes"

Le gouvernement kényan a affirmé avoir "déjoué un coup d'Etat" et dénoncé "du terrorisme déguisé en contestation" lors des manifestations mercredi réprimées dans le sang, qui ont fait 16 morts et plus de 400 blessés, l'ONU demandant des enquêtes "transparentes" au Kenya.

Les premiers chercheurs américains accueillis par l'université d'Aix-Marseille arrivent dans leurs laboratoires

L'université d'Aix-Marseille, qui avait lancé en mars un appel aux chercheurs américains dont la liberté académique serait menacée par la politique de Donald Trump, a accueilli jeudi une première dizaine de ces 20 scientifiques qui resteront dans le sud de la France pour trois ans.

Iran: le guide suprême relativise l'impact des frappes américaines

Le guide suprême iranien a relativisé jeudi l'impact des frappes américaines sur les sites nucléaires de son pays, dans sa première apparition publique depuis la fin de la guerre de 12 jours entre l'Iran et Israël, estimant que Donald Trump avait "exagéré" leur efficacité.

Taille du texte: