Deutsche Tageszeitung - Trump exige une "capitulation sans conditions" de l'Iran

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Trump exige une "capitulation sans conditions" de l'Iran


Trump exige une "capitulation sans conditions" de l'Iran
Trump exige une "capitulation sans conditions" de l'Iran / Photo: © AFP

Donald Trump a appelé mardi à la reddition de l'Iran et assuré que les Etats-Unis pouvaient aisément tuer le guide suprême iranien, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et Téhéran.

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Le président américain a réuni son conseil de sécurité, au moment où les spéculations s'intensifient sur une éventuelle participation directe des Etats-Unis au conflit, malgré le fait qu'il ait dit privilégier une solution diplomatique.

Cette réunion, qui a eu lieu dans la salle de crise de la Maison Blanche, a duré environ une heure et 20 minutes, selon un responsable de la Maison Blanche qui a requis l'anonymat.

Israël et l'Iran ont échangé de nouvelles salves de missiles dans la journée, après des frappes nocturnes réciproques.

En soirée, l'armée iranienne a appelé les habitants des grandes villes israéliennes Haïfa et Tel-Aviv à évacuer, avertissant d'attaques "punitives" imminentes.

En Iran, des détonations ont été entendues par des journalistes de l'AFP à Téhéran, dont plusieurs en soirée, et un média local a fait état de déflagrations à Ispahan (centre).

"Capitulation sans conditions", a écrit Donald Trump dans un message en deux mots sur sa plateforme Truth Social.

Les Etats-Unis "savent exactement où se cache le soi-disant +guide suprême+" iranien, l'ayatollah Khamenei" mais ne comptent pas "l'éliminer (le tuer!), du moins pour le moment", a-t-il ajouté.

La veille, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait assuré que tuer l'ayatollah Khamenei "mettra fin au conflit", appelant aussi les Iraniens à se soulever.

Le président français, Emmanuel Macron, a lui estimé qu'un "changement de régime" en Iran serait synonyme de "chaos".

- "Cibles stratégiques" -

En Israël, une alerte rouge a été brièvement déclenchée dans la zone de Dimona, abritant une centrale nucléaire dans le sud d'Israël, après des tirs de missiles iraniens, a indiqué l'armée israélienne.

Elle avait dit plus tôt avoir intercepté la plupart des tirs iraniens.

L'Iran a menacé Israël "d'attaques massives de drones", et affirmé avoir frappé dans la nuit des "cibles stratégiques" à Tel-Aviv - dont le Mossad, le service de renseignement extérieur israélien - et Haïfa, la grande ville du nord d'Israël.

Les Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique, ont dit avoir attaqué les bases aériennes israéliennes d'où, selon eux, ont décollé des bombardiers.

- "Le sale boulot" -

L'Iran a juré de bombarder Israël sans relâche pour mettre fin à l'attaque israélienne d'une ampleur sans précédent lancée le 13 juin, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de la bombe atomique.

Les Occidentaux soupçonnent l'Iran de poursuivre ce but, ce que Téhéran dément, défendant son droit à un programme nucléaire civil.

Depuis vendredi, l'aviation israélienne a visé des centaines de sites militaires et nucléaires, tué les principaux hauts gradés iraniens et des scientifiques du nucléaire. Mardi, l'armée a annoncé avoir encore tué un important commandant militaire iranien, Ali Shadmani, à Téhéran.

Israël a eu "le courage" de faire "le sale boulot" face au "terrorisme du régime" iranien, a salué le chancelier allemand, Friedrich Merz, jugeant le pouvoir iranien "considérablement affaibli".

Les bombardements ont aussi tué des civils des deux côtés dans des zones urbaines,: 224 en Iran, selon le dernier bilan officiel de dimanche, et 24 jusque là en Israël, selon le gouvernement.

Après le lancement de l'attaque israélienne, les Etats-Unis ont dit renforcer leur "dispositif défensif" au Moyen-Orient, et y envoyer leur porte-avions Nimitz.

Ils ont annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains dans la région.

Donald Trump est rentré à la Maison Blanche écourtant sa présence au sommet du G7 au Canada.

- 700 étrangers évacués -

Lundi, Donald Trump avait conseillé aux habitants de Téhéran d'évacuer "immédiatement". Mardi, de longues files d'attente s'étiraient devant les boulangeries et stations-service de la capitale iranienne, où les magasins de proximité restent ouverts, mais pas le Grand Bazar, le principal marché.

"Je voulais quitter la ville, mais j'ai plusieurs chats et ne peux pas les abandonner", confie à l'AFP Mina, une informaticienne de 37 ans habitant l'ouest de Téhéran.

Plus de 700 ressortissants étrangers d'une quinzaine de pays ont été évacués d'Iran vers l'Azerbaïdjan et l'Arménie depuis le 13 juin, ont indiqué Bakou et Erevan.

Une cyberattaque a paralysé mardi la banque Sepah, l'une des principales d'Iran, selon l'agence de presse Fars. Les médias iraniens ont ensuite fait état d'une perturbation généralisée d'internet, sans en préciser l'origine.

Israël a affirmé avoir détruit "la principale installation" du site d'enrichissement d'uranium de Natanz, dans le centre de l'Iran.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a fait état mardi d'"éléments montrant des impacts directs sur les salles souterraines" du site.

(V.Sørensen--DTZ)

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