Deutsche Tageszeitung - Pour la 280ème fois, un sénateur exhorte l'Amérique à se "réveiller" sur le climat

Pour la 280ème fois, un sénateur exhorte l'Amérique à se "réveiller" sur le climat


Pour la 280ème fois, un sénateur exhorte l'Amérique à se "réveiller" sur le climat
Pour la 280ème fois, un sénateur exhorte l'Amérique à se "réveiller" sur le climat

Il pensait l'avoir rangée pour de bon: un peu dépité, un sénateur américain a ressorti mercredi pour la 280ème fois une grande pancarte verte avec laquelle il exhorte depuis des années l'Amérique à se "réveiller" et agir pour le climat.

Taille du texte:

Jusqu'à l'année dernière, chaque semaine quand le Sénat était en séance, Sheldon Whitehouse installait près d'un pupitre de l'hémicycle la même pancarte marquée des mots suivants en lettres capitales: "C'est l'heure de se réveiller" (Time to Wake Up), son slogan.

Il y a un an, lorsque le président Joe Biden est arrivé à la Maison Blanche avec la promesse de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre, l'élu du petit Etat de Rhode Island, proche de New York, pensait avoir prononcé ce discours pour la dernière fois.

Un musée de Washington "m'a demandé s'il pouvait avoir la pancarte, apparemment c'est la pancarte la plus utilisée dans l'histoire du Sénat", a-t-il confié dans l'hémicycle mercredi. "J'étais à ça de le faire, mais quelque chose m'a fait hésiter et bon, la revoilà", a dit le sénateur.

Posant à droite de la grande affiche verte, désormais un peu cornée, il a regretté que plus d'un an après l'arrivée du dirigeant démocrate au pouvoir les Etats-Unis ne fassent "tout simplement pas de progrès" en matière d'émissions de gaz à effet de serre.

"Cela fait un an, et nous n'avons pas de projet de loi, pas de règlementation sur le carbone, pas d'action en justice", a-t-il déploré.

Le grand plan social et écologique sur lequel Joe Biden comptait pour atteindre ses ambitieux objectifs climatiques a de fait été enterré en décembre par un autre sénateur démocrate, Joe Manchin, de l'Etat minier de Virginie-Occidentale.

Lors d'une conférence de presse fin janvier, le président américain s'est toutefois dit confiant de pouvoir sauver de "larges pans" de ce projet d'investissement.

(U.Kabuchyn--DTZ)